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   La Nabote avait promis un article sur ce qu'elle a pu remarquer au cours de sa carrière d'enseignante à propos de l'éducation donnée à nos enfants. Cet article ne veut pas culpabiliser qui que ce soit  mais il y a matière à réfléchir sur nos actes, nos décisions.

Au bout de quelques années d'enseignement, un enseignant repère très vite les enfants qui ont des  difficultés familiales, chez qui tout ne tourne pas rond à la maison.

En général ce sont des enfants agités en classe. Ils sont souvent "chef de bande" pour semer le bazar dans une classe. Ils sont ainsi reconnus et respectés par les copains,  c'est aussi hélas un moyen pour montrer à leur parents qu'ils existent et qu'ils sont en souffrance, mais cela peu de parents le comprennent et s'ils le comprennent, c'est ainsi, point.


Qui sont ces enfants perturbateurs? 7 fois sur 10 ce sont des enfants de couples divorcés. Les enfants d'immigrés sont 2/10,  ceci dans la région de la Nabote qui est un peu favorisée pour cela, elle n'est pas en région parisienne.


Les parents voient les choses de leur fenêtre si l'on peut se permettre. Pour eux leurs enfants ne pâtissent pas de leur séparation: ils peuvent voir l'un et l'autre quand ils le  souhaitent (à condition que le divorce se passe bien), ils continuent d'avoir ce dont ils ont besoin comme si de rien n'était, donc finalement tout va bien, il n'y a aucune raison pour que ceux-ci soient malheureux.


OK, vous dit la Nabote, vous avez déjà essayé de vivre 15 jours à endroit puis 15 jours à autre et ainsi de suite toute l'année quand pour certains ce n'est pas une semaine chez l'un une semaine chez l'autre?  d'avoir 2 maisons avec des règles différentes, sans avoir un lieu  fixe pour prendre ses repères sereinement entourés de son  père et de sa mère? C'est pourtant un droit légitime non des moindres que vous refusez à vos enfants ne vous en déplaise. Ces enfants sont chez eux,  nulle part: ils sont chez leur père où chez leur mère où ils  y trouvent  en plus  un beau- père et une belle-mère, où on leur fait une petite place pour un temps délimité; qu'on le veuille ou non on ne peut pas appeler cela un chez-soi.

Pour tous les enfants ce n'est parfois pas facile de se confronter avec son père et sa mère à la maison. Pour les enfants de divorcés c'est multiplier par 2 avec le beau-père et la belle-mère. Si sympas soient-ils, ils n'en restent pas moins des étrangers pour l'enfant même quand il y a acceptation de part et d'autre, ce qui n'est pas toujours aussi évident que cela.

La description est crue mais bien réelle, il ne faut pas nous raconter des histoires. Nos enfants ont un coeur, une tête pour réfléchir et ils comprennnent bien que dans la décision de leurs parents, il n'ont pas leur mot à dire et que ce qu'ils ressentent ne pèse pas lourd. Les divorces, à cause de l'intérêt des enfants ne sont vraiment pas majoritaires.


Aujourd'hui parce que cela arrange bon nombre d'adultes, on fait fi de cette notion d'équilibre du père et de la mère, c'est ringard paraît-il, c'est hélas de ce manque  dont souffrent un grand nombre de ces enfants perturbateurs dans les classes, et il n'y a pas photo comme l'on dit, c'est pour cela que la Nabote dans son introduction à parler de "matière à réfléchir". Il n'est pas question de culpabiliser qui que ce soit, mais lorsque nous faisons des enfants c'est pour les élever ensemble pas chacun chez soi car contrairement à cette notion que l'on tente d'imposer parce que cela arrange un grand nombre d'adultes très préoccupés de faire leur vie, un enfant a besoin d'être entouré de son père et de sa mère. Combien de fois cela est revenu dans le dialogue que la Nabote instaurait avec ses élèves perturbateurs, car avant de condamner, il faut comprendre ce qui se passe. Lorsque la Nabote recevait les parents, elle avait hélas très souvent confirmation de ce que le jeune lui avait dit. La Nabote a toujours essayé d'écouter et n'a jamais donné tort aux parents même lorsque parfois c'était "gratiné" car on ne dévalorise pas les parents d'un enfant même s'il y a matière. C'est cette souffrance sourde des enfants face à certaines décisions des adultes, qu'ils veulent ignorer que la Nabote dénonce, car de la souffrance, elle en a vu beaucoup plus que l'on ne croit. Quant aux déviants de la nature, s'ils ne veulent pas de ce que la nature exige pour avoir des enfants, qu'ils fassent sans, mais qu'ils n'imposent pas leur vision  de 2 papas ou 2 mamans à des enfants, qui auront forcément un père et une mère car c'est la Nature qui l'exige et cela ne se gomme pas avec une loi. Que l'on fasse une FIV pour avoir des enfants lorsqu'un couple est stérile si cela est possible c'est très bien, mais que l'on ait recours à une mère porteuse c'est aller un peu loin,  on monnaye un enfant comme une marchandise, un enfant ne s'achète pas. Que l'on adopte des enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde parce que leurs parents ne peuvent pas les  élever  est pour la Nabote  une démarche bien plus belle que celle que certains veulent  nous imposer à tout prix et surtout imposer aux enfants. Ce n'est pas aimer les enfants, ce n'est pas les respecter, c'est juste se faire plaisir, exiger comme un caprice ce que refuse la nature.


L'instruction relève de l'école, l'éducation relève des parents. Aujourd'hui parce que beaucoup préfèrent leur "vie" à leur rôle de parents, ils n'éduquent plus leurs enfants, et préfèrent  parler de carence de l'école. Pour leur tranquillité, pour pouvoir faire ce qui leur plaît et que leur gamin ne les encombre pas trop, ils lui disent oui à tout,  lui refilent de l'argent de poche,  le laissent sortir comme il veut. Ainsi moins il est à la maison et mieux  les parents peuvent faire ce qui leur plaît avec leur nouvelle femme ou leur nouveau mari. Quant aux exigences éducatives  c'est souvent blanc chez Papa et noir chez Maman, comment voulez-vous que l'enfant puisse savoir ce qu'il doit faire ou ne pas faire exactement. Sachez Parents, que si  vos enfants sont turbulents à l'école c'est tout simplement qu'il leur manque l'essentiel, à savoir votre présence en tant que PARENTS. Ils comprennent bien quand vous préférez votre vie où ils n'ont pas leur place à votre rôle de parents, soyez en assurés, c'est même un sentiment très exacerbé chez ces jeunes dans cette situation.

Autre signe qui ne trompe pas un enseignant: les mots mis pour avertir les parents de l'indiscipline de leur enfant, quand ceux-ci restent sans effet c'est que les parents ont mieux à faire que de s'occuper de la scolarité de leur enfant, c'est qu'à la maison il y a problème. D'ailleurs parfois le jeune le dit lui-même: "mes parents, ils s'en foutent de ce que je fais à l'école vous pouvez toujours me mettre des mots" et cela se vérifie, malheureusement. Quand un enfant est suivi par ses parents, on n'a pas à mettre beaucoup de mots car les choses rentrent vite dans l'ordre.


Voilà pourquoi la Nabote est tellement en colère contre certains discours qui se tiennent actuellement.Nous sommes dans une société décadente, qui considère les enfants soit comme des jouets soit comme des objets de convoitise voire parfois comme d'un colis encombrant lorsque des parents décident de "refaire leur vie", on est loin d'une avancée car la souffrance de ces enfants où l'équilibre Père /Mère n'est plus respecté n'est pas prête de s'atténuer avec tous ces foldingues qui ont pignon sur rue.


Tag(s) : #Enseigner, mon grand bonheur
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